Aller au contenu

Histoire

Une paroisse « résistante » du Porzay

Comme les territoires environnants, Quéménéven est habité par l’homme depuis la préhistoire. Menhir du Néolithique, tombe de l’âge du Bronze et vestige médiéval témoignent de cette occupation ancienne et continue à travers les âges.

La paroisse de Quéménéven est née du démembrement de celle du Porzay, au XIe siècle, et le nom de Quéménéven vient de « Kemenet Maen », soit le fief d’un seigneur nommé Maen. Une dénomination attestée dès le 13e siècle.

Tout le monde connaît les Bonnets rouges des portiques écotaxes, mais la véritable origine du nom vient de la Révolte des Bonnets rouges de 1675, brutalement réprimée par les soldats de Louis XIV. Un des meneurs de cette révolte, Laurent Le Quéau, était de Quéménéven. Capturé, il est torturé, jugé puis exécuté.

La seconde guerre mondiale

Quelques siècle plus tard, la résistance n’est plus active contre le roi de France mais contre l’occupant allemand. Geneviève et Césaire de Poulpiquet, propriétaires du manoir de Treffry, entre le bourg et Kergoat, le transforment en un point de passage d’une filière d’évasion d’aviateurs alliés. Malheureusement, le réseau est démantelé, ses membres pour la plupart capturés et condamnés à mort, peine commuée en déportation dans la catégorie Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard). S’ensuit un « Voyage en Germanie » qui commence pour les onze hommes condamnés au camp SS Sonderlager d’Hinzert, près de Trèves en Allemagne, et se termine à Dachau pour les deux Quéménévenois survivants : René Hascoët et Jean Crouan, maire et député, qui deviendra par la suite président du Conseil général du Finistère en 1951. Les quatre femmes déportées sont libérées à Mauthausen, après être passées par Flussbach et Ravensbrück, mais Marie Hascoët, née Hénaff, décède en Suisse après sa libération.

La commune, dont les monuments aux morts du bourg et de Kergoat témoignent du sacrifice de ses enfants pour défendre la liberté et la démocratie, a également accueilli 52 réfugiés républicains espagnols en 1939.

Des personnages illustres

Outre le guitariste Dan Ar Braz, qui revendique fièrement des origines quéménévenoises par son père, d’autres personnalités ont un lien avec la commune. C’est le cas du résistant Daniel Trellu, né à Quéménéven en 1919, qui participa à la naissance du maquis de Saint-Nicolas-du-Pélem. C’est également le cas de Pierre Dornic, ingénieur agronome née sur la commune en 1864, connu pour son rôle éminent dans le développement de la production laitière en Charente-Maritime, et dont l’ouvrage « Le contrôle pratique et industriel du lait », publié en 1932, proposait une synthèse de ses recherches.